Les Vosges proposent des paysages variés et attrayants. À photographier, c’est toujours un véritable plaisir, d’autant plus quand il s’agit d’aller sur les sommets des Vosges sous la Voie lactée. Dans le cadre d’un projet avec les autres membres du Collectif Exp’Lor, nous devions reconnaître certains points afin de finaliser l’organisation du workshop photo dans le massif des Vosges (03/07/21).
Le lieu retenu pour ce repérage était le Rothenbachkopf, sommet à 1000 mètres d’altitude sur le versant Alsacien.
Les Vosges et la Voie lactée au Rothenbachkopf, un cadre ultra photogénique.
En ce mois de juin, la fenêtre d’observation de la Voie lactée fut entamée par quelques nuits nuageuses. Il ne fallait donc pas rater la fenêtre météo permettant les conditions optimales pour s’y rendre.
Les nuits de juin étant courtes, avec une heure bleue finissant à 23 h, et une nuit astronomique débutant à minuit, l’heure bleue du matin commençant vers 4 h, cela ne laisse pas beaucoup de temps pour tester les angles de vue. Et vu qu’une nuit n’était pas assez, j’y suis retourné ! Je vous raconte tout …
- Accès très facile, avec un chemin bien balisé. Stationnement en contre-bas. D+100 environ, pour 20 minutes de montée.
- Vue à 360° sur le massif des Vosges, la plaine d'Alsace et la Bresse.
- De nombreux chamois sont présents sur les flancs du sommet. Peu farouches, c'est un plaisir à observer.
- Bivouac formellement interdit sur les pelouses. La tente était posée là sur le chemin uniquement comme décors.
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de randonnée
photos retenues
Le coucher de soleil était prévu pour 21 h 30. Parti de Nancy avec Stéphane Noll nous souhaitions arriver sur place de bonne heure pour repérer les lieux. Le but était de trouver rapidement les angles afin de photographier les sommets des Vosges sous la Voie lactée. Quelques premiers cadrages photo nous sautaient aux yeux, et il fallait aussi placer la tente pour le décor. En effet, le bivouac étant totalement interdit sur ce site, pas question de s’installer durablement. La tente sert là uniquement pour l’ambiance de la photo. Pendant ce temps, la nébulosité qui recouvrait les Vosges commençait à doucement se dissiper, laissant entrevoir les possibilités d’une nuit claire.
Après une rapide sieste, le ciel était assez largement dégagé, mais l’humidité restait présente, rendant l’observation de la Voie lactée plus compliquée qu’espéré. Les premières photos faites ont confirmé que le résultat ne serait pas exceptionnel. Cependant, quelques voiles de nuages élevés étaient présents et la brume se formait en fond de vallée, poussée vers nous par le vent.
Une nuit assez claire mais très humide, rendant l'observation compliquée.
Un problème de mise au point m’aura fait mettre à la poubelle toute une série. En effet, l’inconvénient des photos nocturnes est qu’on pense avoir correctement fait sa mise au point et le résultat est parfois décevant. Seule source de satisfaction, les deux photos suivantes. L’une réalisée en intégrant la tente éclairée dans la composition, placée volontairement dans l’axe de la Voie lactée. Enfin, le chemin et la barrière complètent la composition. La seconde photo résulte d’un véritable coup de chance. Le météore passe en plein dans le cadrage, dans la Voie lactée lors de la prise de vue.
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Stage photo : Photographier la Voie lactée
120€ Lire la suiteStage photo : Photographier la Voie lactée23/06/202129/04/2024
Après cette expérience mi-figue, mi-raison, j’avais envie de remonter sur les sommets des Vosges. Ceci pour compléter mes tests et surtout pour avoir en tête un maximum de cadrages pour le futur workshop photo dans les Vosges. Après analyse des conditions météo, une nuit se présentait comme le moment parfait pour obtenir le résultat recherché. Et ce fut en effet la bonne !
Une nuit dans les Vosges, sous une Voie lactée des plus belles !
L’heure bleue n’était pas encore terminée, la Lune encore présente et pourtant on devinait déjà fortement les étoiles et la Voie lactée sur le massif des Vosges. De ce fait, la nuit s’annonçait donc fantastique.
Ce chemin balisé avec les poteaux, offrait au ras du sol une ambiance très intéressante. Ce côté un peu mystique m’intéressait.
Pour le renforcer j’ai choisi d’ajouter une silhouette sur l’image, afin de donner de la vie à la photo. Seul, le retardateur m’a permis de me placer sous la Voie lactée.
Volontairement, le sol n’a pas été éclairé afin de garder ce côté mystérieux, en ombres chinoises.
Niveau technique photo: Nikon Z7, 20mm f/1.8 Z. Ouverture f/2.2, 25 secondes de pose, 4 000 iso.
Lors de la nuit précédente, j’avais mal préparé ma sortie astrophotographie et cette photo n’était pas au niveau de ce que j’en attendais.
Afin d’être précis, la monture équatoriale a été installée dès que l’étoile polaire était visible. Le cadrage réfléchi en amont et contrôlé, permettait de s’assurer d’un bon résultat.
La composition recherchée sur cette photo est travaillée de manière quasi-symétrique. La Voie lactée se « reflète » au sol via le chemin et la tente est le point de rencontre des deux. On y reviendra dans un prochain article de blog.
Une pose de 17 minutes (monture équatoriale) pour le ciel complète au post-traitement une prise du sol, avec la tente éclairée. La monture équatoriale suivant le mouvement des étoiles, le sol était naturellement flou, raison pour laquelle deux photos empilées sont nécessaires.
Lighttrail sur la route des crêtes sous la Voie lactée !
La route des crêtes passant en contrebas me semblait propice à une composition photo assez graphique. Mon idée était de jouer avec les courbes de la route, éclairées par une voiture, arrivant sur le bulbe . Le tout avec les sommets des Vosges sous la Voie lactée.
D’après mes repérages via l’application Sun Serveyor, l’image que j’avais en tête était réalisable vers 2 heures du matin. Je suis donc redescendu au bord de la route un peu avant, afin de s’assurer que la Voie lactée se positionnait là où je l’attendais. Et c’était bien le cas !
Les lacets de la route créent avec la Voie lactée une suite cohérente. Virage à droite, puis virage à gauche, partant du coin inférieur droit de l’image jusqu’au centre haut de l’image.
Ici on associe à l’astrophotographie la technique du « lighttrail », le fait de jouer avec les lumières des voitures. Les véhicules étant rares à deux heures du matin … je m’y suis donc collé !
Le tout n’étant pas réalisable en une seule prise, l’image est constituée en réalité de trois photos avec temps de pose différents. Une prise pour le ciel étoilé, une pour le décor. La dernière pour la voiture, le tout sans toucher au cadrage de l’appareil bien entendu.
Vous avez des questions ? N’hésitez pas à laisser votre commentaire ci-dessous, et on échangera avec grand plaisir.
